2006, La beauté de l'ordinaire

Après deux expositions consacrées à l’architecture contemporaine en Communauté française de Belgique, et en attendant sans doute la relève et une nouvelle génération de projets emblématiques, « La beauté de l’ordinaire » propose de s’arrêter, le temps d’une biennale, sur les beautés de la banalité territoriale belge.
Envisager, comme le propose Richard Burdett, commissaire général de la Biennale d’Architecture de Venise, les nouveaux paradigmes urbains à l’échelle mondiale comme axe de réflexion pourrait rendre toute proposition belge allant dans ce sens caduque au vu des développements territoriaux globaux et du caractère a priori anecdotique du nôtre. Pourtant, engagé dans un étalement urbain depuis quelques décennies, la Belgique voit son territoire se modifier sensiblement, selon un rythme certes lent, mais potentiellement relevant.
Une approche de ce territoire peut, à sa manière, offrir aux visiteurs de la Biennale d’autres perspectives, somme toute modestes, permettant de révéler notre culture, notre société, la manière dont celles-ci s’inscrivent dans une urbanité pour laquelle on pourrait reprendre le néologisme de Juan d’Oultremont « abruxellation » étendu à l’ensemble de la Belgique, dans le rapport particulier d’amour/haine que les belges entretiennent avec leurs territoires au quotidien.