Liège,
L'Equerre et Georges Truffaut au Collège de Belgique,
Conférence,

L'Equerre et Georges Truffaut au Collège de Belgique © Crèche Reine Astrid, arch. Groupe L’Équerre, 1937-1939, Lausanne, Archives de la Construction moderne - 1/1
Avec le cycle "Modernité et architecture en Wallonie, 3 portraits", les leçons du Collège Belgique s'ouvrent cette année à des figures majeures de l’architecture moderne belge - Victor Bourgeois, René Panis, L'Équerre - ayant émergées lors des recherches pour l’édition des Guides d’architecture moderne et contemporaine qu'éditent la Cellule architecture et Mardaga.
 
Décentralisées à Charleroi, Liège et Mons, les trois conférences ont pour objectif de vulgariser la recherche scientifique en s’adressant à un large public. Après un portrait de l'architecte de l'avant-garde belge Victor Bourgeois à Charleroi, la deuxième conférence sera donnée par Sébastien Charlier, le mardi 2 avril prochain (18H30-20H30) au Bocholtz, sur le "Groupe L’Équerre. Pour une meilleure architecture. Construire pour tous dans l’Entre-deux-guerres". Sébastien Charlier est docteur, spécialisé en histoire de l’architecture, responsable du GAR à Liège (Centre d’archives d’architecture) et initiateur du cycle "Archidoc", co-directeur de la collection des Guides d'architecture et du volume de Liège. En 2012, il a dirigé pour les éditions Fourre-Tout la réédition intégrale de la revue L'Equerre.
 
"Fondée en 1928 par une poignée d’étudiants de l’Académie des Beaux-Arts de Liège, la revue L’Équerre apparaît comme l’un des plus turbulents magazines doctrinaires dans le paysage de la presse architecturale belge" écrit Sébastien Charlier. "Partant d’un modeste feuillet polycopié, elle devient très vite le principal organe de diffusion des théories du Mouvement moderne en accédant notamment au secrétariat de la section belge des Congrès internationaux d'architecture moderne (CIAM). S’inscrivant dans la lignée des avant-gardes, la revue se rapproche très tôt des milieux politiques en particulier du Parti ouvrier belge (POB) dont elle partage les idéaux.
 
"La nomination de Georges Truffaut à la tête de l’Échevinat des Travaux publics dès 1935 traduit les liens intimes qui unissent les jeunes architectes au monde socialiste liégeois. Truffaut commence par désigner Jean Moutschen comme directeur de l’architecture de la Ville de Liège. Moutschen, fondateur de la revue L’Équerre, dote la ville d’infrastructures de premier plan dont la ligne s’inscrit pleinement dans le Mouvement moderne. Plaçant « la jeunesse au pouvoir », Truffaut choisit également Yvon Falise, animateur de l’agence d’architecture L’Équerre, pour diriger le chantier de l’Exposition internationale de l’Eau (1939), une aventure qui verra se concrétiser les théories les plus audacieuses de l’architecture et de l’urbanisme rationnels."

En passant en revue les petits et grands travaux initiés par Georges Truffaut, cette communication entend présenter les liens intimes qui ont uni le jeune échevin à l’avant-garde locale. Plus largement, elle met en évidence les énergies développées par certains acteurs du POB pour soutenir la naissance d’une nouvelle architecture entièrement mise au service du peuple.

Une initiative du Collège de Belgique (Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique), en collaboration avec la Cellule architecture
Lieu
Liège, Le Bocholtz, Place Saint-Michel, 80, 4000 Liège
Date
2 avril 2019
(18H30-20H30)
Publication
Guide de Liège
Publication
Liens
Conférence L'Equerre
Actualité publiée le
13 mars 2019